Journée thématique de l'IRMAS

De l'impact social de la recherche en arts au partage des connaissances

Si la notion d’impact social fait désormais partie du vocabulaire de l’évaluation de la recherche, son adoption ne va pas de soi parmi les chercheuses et les chercheurs. D’une part, elle vient bousculer une conception du travail scientifique selon laquelle son autonomie, et plus spécifiquement son désintéressement, est garante de la qualité des travaux réalisés. D’autre part, l’appréciation, voire la quantification d’une réalité aussi diffuse et multi-dimensionnelle que les répercussions des activités de recherche sur la société, constitue un vrai défi.

Il s’avère aussi que le caractère unilatéral de la notion même d’impact (signifiant un transfert à sens unique des résultats ou des retombées de la recherche vers d’éventuels usagers) ne permet pas de rendre compte des relations complexes qui peuvent se tisser entre la sphère sociale et les chercheuses et les chercheurs. Dans le domaine des sciences humaines et sociales auxquelles est généralement rattachée la recherche en arts, il parait ainsi plus adapté de s’intéresser aux interactions entre ces deux parties et de valoriser une recherche coconstruite et inclusive.

En invitant des professionnel.les intervenant à divers moments des processus de recherche en arts, cette journée de l’IRMAS sera l’occasion de réfléchir à des relations moins verticales que le modèle classique transmettant les résultats de la recherche aux profanes, au profit de relations à la fois circulaires et plus égalitaires. Il sera ainsi question de méthodologies participatives, d’enjeux mais aussi d’opportunités liées à l’intégration des bénéficiaires finaux au processus de recherche, de partenariats collaboratifs, de mise en partage des connaissances. Autant de thèmes qui permettent d’échapper à l’opposition classique : vulgarisation (simplification) vs savoirs fins des experts et propose une manière de réinventer la pertinence des travaux de recherche artistique au sein des écoles d’art de la HES-SO.

Programme

10h00 – introduction de la journée

10h15 – Véronique Ferreo Delacoste : Projets situés et cocréatifs initiés dans le cadre du FAR (Festival des arts vivants) à Nyon entre 2010 et 2022 et au sein de LEAST (Laboratoire écologie et art pour une société en transition) à Genève à partir de 2022

11h00 – Léonore Nemec et Rémy Héritier – « S’inventer un milieu commun » - une expérience de recherche pluridisciplinaire à la croisée de la danse, de l’architecture et de l’économie solidaire

11h45 – discussion générale

pause

13h30 – Marie Astier – Le programme de recherche pratique partagées : un dispositif visant au partage et à la production collective de connaissance entre comédien-nes professionnel-les dit-es « valides » et « en situation de handicap mental »

14h15 – Jean-Philippe Desprès : Le Camp musical extra-ordinaire : rétrospective des quatre éditions d’un projet de recherche en musique pour les jeunes vivant avec une déficience intellectuelle ou physique

15h00 – pause

15h15 – Jean-Baptiste Apéré : De l’épi au phénomène – L’expérience de la musique contemporaine en territoire rural dans le Nord de l’Indre-et-Loire : une décennie (2014-2024) à rayonnements multiples

16h00 – discussion générale

16h30 – fin de la journée

Horaire : 10:00
Lieu : Lausanne | HEMU – Vaud (Flon) | HEMU Flon
Entrée :

Entrée libre

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